Les femmes l’emportent sur les hommes sur le marché du travail.
Il est temps de prendre au sérieux le sort des mamans qui travaillent.
Voici quatre façons dont nous pouvons faire mieux.
Heather Mace
Pour seulement la deuxième fois, les femmes sont plus nombreuses que les hommes sur le marché du travail américain.
C’est officiel : les femmes occupent désormais la majorité des emplois rémunérés de main-d’œuvre. Lorsque les chiffres de l’emploi du dernier rapport du Labor Department, Département du travail ont été calculés, ils ont révélé que les femmes détiennent 50,02% – la majorité – de tous les emplois non agricoles pour la deuxième fois dans l’histoire des États-Unis.
Et pourtant, malgré le passage de cette étape, les attitudes et la gestion publique de la société visant les femmes qui travaillent n’ont toujours pas suivi le rythme de cette croissance démographique. Lorsque les lieux de travail ne parviennent pas à s’adapter et à accueillir leurs employées, l’impact peut être particulièrement marquant pour un groupe : les mères au travail.
Dans les années 1960, lorsqu’un homme était généralement le soutien de famille, les mères américaines ne passaient en moyenne que neuf heures par semaine à effectuer un travail rémunéré. Aujourd’hui, cependant, environ 70% des mères occupent un emploi et 75% de ces femmes travaillent à plein temps. En fait, les mères qui travaillent sont la norme depuis 1978, lorsque la participation des mères mariées à la population active, atteignit 50,2%.
Et pourtant, plus de 40 ans après que les mamans au travaille soient devenues la « nouvelle norme », elles ont souvent du mal à adapter leur position d’employée et de parent dans le moule du travailleur traditionnel. Beaucoup rencontrent le « mur maternel » – un genre de discrimination à l’encontre des travailleuses une fois qu’elles ont des enfants. Les stéréotypes selon lesquels les mères qui travaillent sont moins dévouées à leur carrière contribuent également à ce que les mères sont payées à peine 71 cents par dollar par rapport aux salaires des pères.
Ce dont les mères qui travaillent ont besoin n’est pas seulement un léger ajustement dans les règles des employeurs : elles ont besoin d’un changement dans la façon dont la société les considère et les accueille dans le secteur du travail. Les mères qui travaillent ne sont pas l’exception, elles sont la règle, et il est temps que la société s’adapte en conséquence.
Alors, comment entreprendre ce changement de paradigme significatif ?
Certes, l’adoption de règles favorables aux mères est un début. La loi Family Medical Leave Act (FMLA) L’acte médical américain de la famille garantit que 89% des Américaines bénéficient d’un congé familial jusqu’au maximum de 12 semaines (17% bénéficient d’un congé payé). Un article clé de la Loi Affordable Care Act, loi régissant la santé, exige que les employeurs accordent du temps et de l’espace aux mères pour qu’elles puissent allaiter au travail. Les deux règles offrent aux mères au travail des protections que les employeurs pourraient ne pas offrir volontairement.
Mais alors que des modalités comme celles-ci empêchent une discrimination apparente, il ne suffit pas de légiférer la société pour tolérer les mamans qui travaillent. Nous devons prendre des mesures concrètes pour changer notre état d’esprit collectif envers les mères travailleuses.
Encouragez les hommes à prendre un congé de paternité lorsqu’ils sont disponibles.
Selon une étude réalisée en 2011 au Boston College, 16% des hommes n’ont pris aucun congé après la naissance de leur dernier enfant et 96% n’ont pris que deux semaines, ou moins. Si les hommes choisissaient de prendre un congé de paternité prolongé, cela normaliserait le congé de maternité pris par les mamans. (En prime, le temps passé à la maison présente également de nombreux avantages pour les papas et les bébés.)
Restez tolérant sur les obligations familiales au travail
Les mères qui travaillent se livrent souvent à ce que l’économiste Emily Oster appelle la « parentalité secrète », en cachant leurs obligations parentales de peur de paraître insuffisamment engagées dans leur travail. Les employés seniors – hommes et femmes – peuvent lutter contre cette façon en étant clairs sur leurs rôles parentaux. S’ils révèlent qu’ils partent tôt pour s’occuper d’un enfant malade, les autres mamans qui travaillent ne se sentiront pas mises à l’écart pour avoir fait de même.
Facilitez le retour au travail des femmes après le FMLA
Certes, les règlements actuels de la FMLA accordent à certaines employées jusqu’à 12 semaines de congé non rémunéré et protégé par emploi, par an. Mais si les mères décident de prolonger leur séjour à la maison, beaucoup sont licenciées et doivent présenter une nouvelle demande pour retrouver leur emploi. Si les employeurs permettaient aux mères de conserver leur statut d’employée, soit en réduisant les heures de travail ou en travaillant à domicile, elles pourraient assurer aux mères une transition plus douce vers le travail.
Encourager les écoles à accueillir les parents qui travaillent
Les horaires scolaires traditionnels, de début et de fin de classe et le nombre de jours de vacances, supposent que les familles ont un gardien[ne] disponible pour superviser les enfants en dehors des heures de classe. Comme la pratique a changé, l’American Center for Progress a une myriade de suggestions pour rendre les horaires scolaires plus conviviaux pour les parents qui travaillent. Que ce soit en finançant des programmes après les classes ou en réorganisant les horaires des autobus pour des raisons de cohérence. De petits changements peuvent faire une grande différence pour les mamans qui travaillent.
Il est temps que les hommes et les femmes défendent des lois et des conditions qui soutiennent les mères qui travaillent. Leur présence au travail est déjà commune. Ajustons-les en conséquence.
Heather Mace est enseignante et mentor à Tucson. Elle est membre de Public Voices pour le projet OpEd.