Les Leaders du Monde Entier Viennent Étudier en Amérique.

Bien avant que Mohamed Morsi ait gravi les échelons des Frères Musulmans en Égypte et ait gagné les élections présidentielles de son pays, il étudiait à l’Université de Californie du sud  de Los Angeles et obtenait un doctorat d’ingénieur.

Il rejoignait ainsi les rangs d’autres personnalités internationales de haut niveau qui ont également occupé les salles de classe américaines avant de rentrer chez eux et de monter au pouvoir. On compte, entre autres, parmi eux:

• Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili,
• Le roi Abdallah de Jordanie,
• L’ancien Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan,

et également :

• l’ancienne présidente pakistanaise Benazir Bhutto.

Le Département d’État américain recense près de 300 leaders mondiaux, actuels et anciens, qui ont choisi des établissements américains, une tendance que, disent les analystes, renforce le statut de la nation comme le leader mondial dans l’enseignement supérieur. Un fait qui souligne aussi le désir et dans de nombreux cas  le besoin – de se familiariser avec les États-Unis, sa politique et sa culture.

«Nous sommes le pays le plus ouvert aux étudiants d’autres pays. C’est pourquoi nous continuons d’être la première destination des étudiants, et ce depuis longtemps, » a déclaré Allan Goodman, président de l’Institute of International Education, la principale organisation sans but lucratif, dans le domaine de la formation internationale de l’échange et du développement de l’éducation.

Nous avons une tradition de portes académiques grand ouvertes et une histoire très cohérente d’étudiants étrangers chez nous. Les meilleures universités américaines ont été ouvertes aux étudiants internationaux depuis très longtemps. En valeur ajoutée, ces étudiants acquièrent une meilleure compréhension des États-Unis. ”

Au-delà des Ivy-Leagues

Alors que, selon le Washington Times, les universités habituellement à la tête de l’enseignement supérieur américain – Harvard, Yale, l’Institut de technologie du Massachusetts [MIT], Stanford, Columbia, pour n’en nommer que quelques-unes – obtiennent plus que leur juste part de puissants anciens élèves internationaux, les institutions d’État et d’autres écoles moins connues profitent également de la tendance.

L’Université du Wisconsin, par exemple, compte parmi ses puissants anciens des  dirigeants du Bangladesh, de la Jordanie, du Pérou, du Sri Lanka et de la Suède. L’Université du Michigan a formé des dirigeants d’Antigua, la Jamaïque et la Thaïlande.

La Louisiana State University compte parmi ses anciens  élèves des dirigeants qui ont occupé des postes importants au Costa Rica, au Honduras et ailleurs.

Les futurs dirigeants de la Colombie, le Togo et d’autres pays ont passé les portes de la George Washington University.

Au cours de l’année scolaire 2010-11, le nombre d’étudiants étrangers enregistrés dans les écoles des États-Unis a atteint  723 277, soit une augmentation de 5 pour cent par rapport à l’année précédente, a signalé l’Institute of International Education. Ce nombre a augmenté au cours des cinq dernières années, et a atteint 32 pour cent au cours des derniers dix ans.

Les données de l’institut soulignent également le fait que les étudiants étrangers ne viennent pas seulement de pays ayant des liens étroits et des relations chaleureuses avec les États-Unis

Les Étudiants chinois représentent une grande partie de la récente augmentation.

Au cours de l’année scolaire 2010-11, 157 558 Chinois ont étudié dans des écoles américaines, 103 895 sont venus de l’Inde. D’autres pays ayant des relations difficiles  avec les États-Unis tels que la Russie, le Pakistan et l’Afghanistan, entre autres – ont également envoyé leurs jeunes étudier aux Etats-Unis.

Mis à part la Corée du Nord et Cuba peu de pays, disent les spécialistes, empêchent leurs ressortissants de fréquenter les écoles américaines haut de gamme pour des raisons politiques, reconnaissant que les compétences acquises dans les classes américaines seront précieuses quand ils rentreront chez eux.

Dans l’ensemble, les étudiants étrangers sont plus engagés dans les activités éducatives que les étudiants américains, en particulier au cours de la première année de collège. Ils bénéficient également plus dans les domaines qui les intéressent ainsi que dans le développement personnel et social. Dans la dernière année, toutefois, les modes d’engagement des étudiants internationaux et américains convergent considérablement.

Source : Le Washington Times – 19/08/2012Ces statistiques me semblent remarquables. Elles démontrent d’une part l’influence des USA dans le monde et le respect qu’ils inspirent même parmi ceux qui disputent sa puissance.

Ce que je cite ailleurs en tant que paradoxe français s’applique donc sous une forme ou une autre au monde entier !

La culture américaine se dispense donc un peu partout, pour l’imiter, pour la renier ou simplement pour en faire la base d’une culture locale plus expansive.

Mais ce sera le sujet d’une autre discussion.