Mon parcours [suite]

Mon Parcours [suite]

Dès mon arrivée à New York,  j’ai été surpris de remarquer, alors que j’ouvrais un compte en banque près de l’université, que le gérant de l’agence était un jeune homme qui ne pouvait pas avoir atteint la trentaine. Les gérants de banque français avaient tous des cheveux blancs. Mes observations subséquentes m’ont vite permis de constater que la carrière d’un jeune diplômé serait beaucoup plus facile ici et surtout plus rapide qu’en France. C’est alors que j’ai songé à démarrer ma carrière de ce côté de l’Atlantique et à ne pas rentrer immédiatement en France.

J’ai épousé une Française rencontrée au cours d’un voyage en France. Mon visa à l’université de New York ayant expiré, nous sommes partis pour Montréal, mon diplôme en mains. Nous y avons vécu cinq ans. Deux de mes trois fils y sont nés. J’y ai été très vite engagé par une agence de publicité où j’ai appris le métier de publicitaire. Mais en Amérique du Nord, la publicité est un métier sans grande stabilité. On embauche dès que l’on obtient un nouveau client, on congédie dès que l’on en perd un.

Étant le plus jeune et le dernier arrivé, on me remerciait en premier. Après avoir été ballotté dans plusieurs agences, je décidai, au bout de cinq ans, de poursuivre une carrière plus stable. Le résultat de mes recherches me décrocha, grâce à ma connaissance des langues — français, anglais, espagnol —, une offre à New York chez Merrill Lynch, une grosse entreprise internationale de la finance.

Possédant un emploi, j’ai immédiatement reçu la fameuse carte verte [c’était encore facile à l’époque]. Après six mois d’entrainement dans l’institut de finance de l’entreprise, on m’affecta au service étranger, avec pour mission de prospecter librement les investisseurs fortunés d’Amérique du Sud. Je restai presque quinze dans ce service, prospectant plusieurs fois par an les divers pays d’Amérique latine. Je les ai tous connus, à l’exception de la Bolivie et du Paraguay.

Je pris conscience, au bout de quelques années, que mon succès devenait un boulet : on ne cherchait pas à promouvoir un mandataire performant. Il devint clair que mis à part mes voyages, je me trouverais sans autre défi derrière le même bureau jusqu’à la retraite. C’est alors que je décidai de poursuivre une nouvelle carrière.

Après quelque 18 ans à New York, les circonstances me menèrent à Boston où je me spécialisai dans l’informatique. J’habite toujours  Boston.

Je ne retournais en France que pour de cours séjours annuel tous les deux ou trois ans durant mes congés.

Puis, un vieux rêve s’est réalisé : l’acquisition il y a presque dix ans d’un studio en plein Paris m’a permis de faire de plus fréquentes et plus longues visites. Je voyage à Paris deux ou trois fois par an maintenant, et j’y demeure de six à huit semaines à chaque voyage. Je me suis réaccoutumé à la vie dans l’Hexagone. J’ai retrouvé les us et coutumes français de ma jeunesse au cours de ces longs et réguliers séjours. J’ai redécouvert les comportements et les pensées françaises; certaines avec nostalgie, d’autres avec étonnement lorsque, fréquemment, mon esprit américain refait surface. Car j’ai, au cours de ces décennies loin de la France,  adopté les coutumes et façons de voir Américaines.

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10 Responses

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